vendredi 27 septembre 2019

la fonction artistique s'épuisera d'elle-même en raison de la prise de conscience de la toxicité du mercure.

Le cinabre est un pigment de teinte rouge vermillon obtenu par broyage et lévigation (lavage) de l’espèce minérale de sulfure de mercure(II)n 1.
À la suite des Gréco-égyptiens2, des Chinois3 et des Arabes, les alchimistes européensn 2 ont commencé, à synthétiser du sulfure de mercure, à partir de soufre et de mercure. Ce cinabre de synthèse, appelé aussi vermillon, d’un rouge intense, sera employé pour enluminer les manuscrits à partir du xie siècle.
Le cinabre naturel a été employé dès l’époque Néolithique en peinture murale à Çatal Höyük en Anatolie au VIII-VIIe millénaire av. J.-C. puis dans de nombreuses régions d’Eurasie et d’Amérique jusqu’à l’époque moderne. L’histoire de l’utilisation du cinabre s’est déroulée sur une dizaine de millénaires, d’un bout à l’autre de la Terre et dans des cultures dissemblables. Malgré un assemblage hétérogène de phénomènes relativement indépendants, la fonction de ces emplois peut s’organiser suivant plusieurs grandes lignes de force. La poudre d’un rouge intense du cinabre se trouve impliquée dans :
  • les rituels funéraires
  • les quêtes spirituelles de Longue vie et les recherches alchimiques
  • les usages thérapeutiques
  • la production d’œuvre d’art
Le rouge intense du cinabre est porteur de valeurs symboliques, pouvant varier selon les époques et les cultures mais s’organisant toujours autour des thèmes de l’Immortalité, de la Vie et de la Mort, du Sang et de la Majesté. D'un fonctionnement purement symbolique au Néolithique, le cinabre va ensuite s’inscrire avec l’apparition de l’écriture, dans des courants de pensée structurant comme l’alchimie et la médecine. L’usage artistique du pigment dans la peinture et la décoration ne cessera de s’affirmer, jusqu’à ce que la révolution chimique de la fin du xviiie siècle ne porte un coup dur sinon fatal à la dimension alchimique et médicale. Finalement la fonction artistique s'épuisera d'elle-même en raison de la prise de conscience de la toxicité du mercure.

prisme \pʁism\ masculin

Prisme optique
prisme \pʁism\ masculin
  1. (Géométrie) Polyèdre ayant pour bases deux polygones égaux et parallèles, dont les côtés homologues sont unis par des parallélogrammes.
    • Les physiciens, et notamment M. Bravais, ont démontré que les halos et les parhélies se produisent par suite de l’action exercée sur les rayons solaires traversant des cirrhus composés de petits prismes de glace. — (M. J. Fournet, Sur la congélation de la vapeur vésiculaire et sur les flèches glaciales, dans La Météorologie, V. 4, 1856, page 60)
    • L’acide tellurique cristallise en gros prismes hexagonaux qui contiennent trois équivalents d’eau. — (J. Pelouze & Edmond Fremy, Traité de chimie générale, vol.1, page 438, 1854)
  2. (En particulier) (Physique) Instrument d’optique qui sert à réfracter et à décomposer la lumière et qui est un prisme triangulaire de verre blanc ou de cristal.
    • Les nuages, diaprés et à demi transparents, affectent la forme d'immenses draperies suspendues à la voûte du ciel, où toutes les couleurs du prisme se fondent dans une divine harmonie. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
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Portail des
Couleurs
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La couleur qui est vibration de même que la musique est à même d’atteindre ce qu’il y a de plus général et partant de plus vague dans la nature : sa force intérieure.
Right pointing double angle quotation mark sh3.svg— Paul Gauguin
Le domaine des couleurs semble infini tant les teintes, saturations et combinaisons sont possibles. Issues du spectre lumineux visible, elles font partie de notre quotidien et sont utilisées dans de nombreux domaines en fonction de leurs propriétés esthétiques, psychologiques et symboliques.
Lumière sur…
La couleur est la perception visuelle de l'aspect d'une surface ou d'une lumière, basée, sans lui être rigoureusement liée, sur la répartition spectrale de la lumière, qui stimule des cellules nerveuses spécialisées situées sur la rétine nommées cônes. Le système nerveux transmet et traite l'influx jusqu'au cortex visuel.
La couleur peut se décrire dans une approche artistique, qui recherche des indications capables de guider les praticiens dans leur perception de la couleur et de l'emploi des pigments pour reproduire ou évoquer la sensation de couleur ; dans une approche chimique, qui étudie les colorants ; dans une approche physique, par l'analyse spectrale ; dans une approche physiologique, qui relie la perception au système visuel ; dans une approche psychophysique, débouchant sur la colorimétrie et sur la décomposition en composantes permettant une synthèse des couleurs. La philosophie tente, depuis l'Antiquité grecque, de relier les notions de la couleur.
La couleur permet de coder une information. Un nombre réduit de nuances évite l'ambiguïté. L'usage des drapeaux a fait qu'à la mer et ailleurs, les couleurs désignent par métonymie le pavillon maritime national, comme en milieu urbain celui des livrées et uniformes colorés peuvent faire appeler couleurs les vêtements ou accessoires caractéristiques d'un club ou groupe.
Les associations mentales des couleurs leur donnent une symbolique, qui peut varier quelque peu selon les c

Polyèdre


Un polyèdreultures et les individus

COULEURS DU SPECTRE

Couleurs du spectre23
Longueur d'onde (nm)Champ chromatiqueCouleurCommentaire
380 — 449Violet445primaire CIE 1931 435,8
449 — 466Violet-bleu455primaire sRGB : 464
466 — 478Bleu-violet470indigo entre le bleu et le violet (Newton)
478 — 483Bleu480
483 — 490Bleu-vert485
490 — 510Vert-bleu500
510 — 541Vert525
541 — 573Vert-jaune555CIE 1931 : 546,1 ; primaire sRGB : 549.
573 — 575Jaune-vert574
575 — 579Jaune577
579 — 584Jaune-orangé582
584 — 588Orangé-jaune586
588 — 593Orangé590
593 — 605Orangé-rouge600
605 — 622Rouge-orangé615primaire sRGB : 611
622 — 700Rouge650primaire CIE 1931 : 700

C'est pas sorcier -PEINTURE